Mille excusent si je suis en retard de nouvelles, d'images et de mots, j'attendais... Je ne sais quoi, je ne sais qui.
« Prisonnier », volontaire, de deux temps qui s'opposent et qui luttent en moi. Le temps du travail, de l'hyperactivité, temps de la vitesse, de l'action, aux multiples fonctions, tâches à effectuer, à enchaîner les unes après les autres quand ce n'est pas simultanément : téléphoner tout en continuant à écrire ou pianoter sur l'ordinateur. Sans cesse des interruptions, des changements de rythme. En fait, peu de temps pour la réflexion, d'appuyer sur pause. Être comme un automate sur pilotage automatique.
Ainsi, les décisions peuvent s'enchaîner sans le temps nécessaire de la réflexion aboutie. Bien souvent en compressant le temps on compresse aussi la pensée.
Le temps en dehors du travail. Pour moi, dans ce cadre la tentation de laisser le temps couler, s'écouler même. Ne put rien faire ou presque. Réduire les gestes, les paroles, autant que faire se peut. Être absent. Laissez l'esprit divaguer, prendre des libertés, être imprudent, être dérangeant, décadenasser la pensée et la laisser aller au gré du moment. Écoutez le temps qui passe, sans l'interrompre, ni le questionner. Jusqu'où ? Jusqu'à l'angoisse, la souffrance ? Parfois oui, souvent même.
Alors, il faut, à nouveau, agir. Coucher sur le papier un peu de sa pensée. Laisser trace pour être soulagé. Pour faire identité, marquer son territoire. Peut-être pour être, tout simplement. Comme un sentiment de dérisoire indispensable, vital même.
Pauvre de moi. Courir après le temps, puis vouloir l'arrêter l'instant d'après.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.